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De vives voix

La santé mentale des jeunes et des jeunes adultes est aujourd’hui une préoccupation majeure. Le repli sur soi, le décrochage scolaire et le harcèlement en sont des symptômes qui touchent l’ensemble des milieux sociaux. 

Tout un ciel investit ce champ pour que les jeunes puissent prendre la parole, devenir acteurs de la société qui les entoure et partager le savoir avec eux, en accompagnant la dimension intellectuelle d’une libération émotionnelle. Les jeunes ne font pas partie du problème, ils sont la solution d’une société future plus emphatique, plus consciente de l’importance de prendre soin de notre environnement et des uns des autres.

De Vives voix se décline en 2 volets afin de créer un cercle vertueux entre les patients, les aidants et les soignants. 

° De Vives Voix Jeunes Aidants afin de les sensibiliser à un phénomène qui peut les toucher directement ou concerner l’un.e de leur camarade, de libérer leur parole et de créer une dynamique d’empathie. 

° De Vives Voix futurs soignant.e.s pour les jeunes en classe de ASSP et les étudiant.e.s en formation infirmier.e.s afin de valoriser leur rôle et de leur permettre, avant même d’entrer dans le monde du travail de mieux comprendre ceux qu’ils vont soigner et accompagner. 

D’après des études récentes, les adolescent.e.s « jeunes aidants » sont bien plus nombreux qu’on ne pourrait l’imaginer. Proposer un projet culturel autour de cette question n’est donc pas travailler sur un sujet « à la marge », mais au contraire sur une problématique émergente qui touche probablement une partie des élèves de la classe.

De Vives Voix est un projet destiné aux collégiens et aux lycéens, avec l’ambition de passer par le théâtre pour permettre de : 

° Innover dans la sensibilisation collective à la jeune aidance en milieu scolaire 

° Repérer les jeunes aidants sans les stigmatiser mais en leur offrant un espace d’expression 

° Déclencher un suivi par nos partenaires sur le territoire 

Il n’est pas question de faire une conférence sur la jeune aidance. D’autres le feraient bien mieux que nous. Ce que nous voulons, c’est donner la parole aux jeunes et inventer avec eux une solution innovante et artistique pour parler d’un sujet qui peut les concerner tous. Les rendre tous acteurs de la réflexion.

Parce que nous savons que la pratique artistique ouvre un espace autre qui, en déplaçant les regards et les postures, permet la libération de la parole, le partage des ressentis et l’expérimentation d’initiatives collectives et individuelles. C’est aussi une manière de donner la parole à l’ensemble des élèves de la classe, qu’ils soient concernés ou non directement, d’être « acteurs » d’une problématique sociale qui touche la jeunesse. Ainsi ils développent une autre attention à l’histoire des gens qui les entourent  et ils prennent  ensemble la parole grâce à  la pratique artistique.

On ne peut pas interroger la question du soin dans nos sociétés sans se préoccuper de ceux qui les prodiguent, les soignant.e.s. Qu’ils soient médecins ou infirmier.e.s, ce sont eux que l’on regarde quand on cherche réponses ou espoir, c’est à eux que l’on confie nos être chers quand la santé les lâche. Dans ces moments où les patients et les aidants traversent ce qu’il y a de pire, la maladie, la perte d’autonomie, l’accompagnement à l’inacceptable, la préparation au deuil, la compétence médicale ne suffit pas. Patients et aidants ont besoin que les soignants soient capables d’établir avec eux une relation emphatique qui transcende la prestation médicale.  

Pourtant, cette capacité d’empathie, qui pourrait sembler naturelle chez des personnes qui ont choisi de soigner n’est pas si évidente. D’abord, parce que la difficulté de ces métiers, entre le manque de valorisation et des conditions de travail difficiles, peuvent très vite épuisés les ressources d’écoute, d’attention particulière et la capacité à « se mette à la place de ». Ensuite, parce que la formation des soignant.e.s ne prend pas forcément en compte la dimension humaine de la relation aux patients, et encore de celle aux aidants.

Face à cette problématique, la situation des futurs soignant.e.s qui se destinent à ces métiers dès le lycée (en classe de ASSP ou ST2G) ou en IFSI (école d’infirmier.ère.s) est particulièrement complexe. Les filières dédiés au sein des lycées ou les IFSI sont totalement dévalorisées et on y retrouve d’un côté des jeunes qui ont été « orientés » dans ses classes suite à leur échec scolaire et n’ont pas choisi d’être là, de l’autre des jeunes dont la vocation est née sur le terreau d’une enfance difficile (beaucoup de futur.e.s soignant.e.s sont jeunes aidant.e.s). De fait, ces jeunes ne sont pas préparés aux difficultés qui les attendent dans les Ehpad ou les hôpitaux. Ils portent une fragilité qui peut les rendre certes plus emphatiques mais les rend aussi plus à risque de s’épuiser, de se replier sur eux-mêmes. 

Pour Tout un Ciel, intervenir auprès des futurs soignant.e.s est complémentaire du travail menés auprès des jeunes aidants. Il s’agit d’accompagner les jeunes en formation pour qu’ils prennent conscience au plus tôt, avant même d’être entrés dans la vie active, que soigner une personne c’est aussi soigner l’ensemble des aidants autour de lui. Leur permette au sein de leur formation de se sentir valorisés, d’expérimenter par le théâtre la capacité de « se mettre à la place de », le rôle crucial que joue l’empathie dans la qualité des soins qu’ils.elles vont prodiguer est essentiel à la construction d’un système de santé solide et centré sur l’humain.

Le projet est construit en 4 temps d’action :

1. Représentations du spectacle « Le massacre du printemps«  en classe ou sur le lieu de formation. 
Nous allons directement dans les établissements pour jouer au plus près des jeunes dans leurs salles de classe ou leur lieu de formation. Le théâtre va permettre une libération de la parole du fait de la forte implication émotionnelle qu’il provoque. Le spectacle est suivi d’une discussion à l’issue de la représentation autour des thématiques abordées : la notion de la jeune aidance, la résilience, la relation entre aidants, patients et soignants.

2. Ateliers de création théâtrale organisés quelques jours après les représentations
Nous proposons aux jeunes des ateliers où leur parole est centrale. Ils se mettent en situation et se mettent à changer de point de vue en adoptant la place et le ressenti de l’Autre : les jeunes aidants pour les adolescent.e.s, les patients et les aidants pour les futurs soignant.e.s. De nos jours, adopter un point de vue qui n’est pas le notre est un acte qui se raréfie, le théâtre offre ainsi la possibilité de comprendre une situation en regardant chaque aspect contradictoire d’une situation.

3. Les Vives Voix
À l’issue des ateliers  la compagnie imagine avec eux la façon dont ils veulent/peuvent devenir les « Vives Voix » des jeunes aidants, des patients, des soignants. Réalisation de clips vidéos, exposition, création de « Brigades De Vives Voix » pour aller parler de la jeune aidance à d’autres classes… Plein de moyens sont bons pour sensibiliser le plus de gens possibles !

4. Et après ? 
Pour les adolescents et les équipes pédagogiques des établissements scolaires, nous passons le relais à nos partenaires sur le terrain. Le but est de déclencher la mise en place d’un suivi adapté grâce à la mise en réseau de compétences complémentaires autour du projet. (Associations de soutien aux jeunes aidants, assistantes sociales, professeurs, psychologues, et réseaux de santé). 

« J’ai vécu un combat contre la maladie dans ma famille et je voudrais dire à l’équipe que C’ÉTAIT BIEN DE SE METTRE À LA PLACE DE NOUS. » J.L, collégien

« On ne peut pas tout comprendre grâce aux études, il faut parfois laisser ses sentiments s’exprimer. »
S. T, étudiante en IFSI

« Malgré certains moments tristes de la vie, il faut toujours essayer de les surmonter, de ne jamais perdre espoir, de continuer la course vers ce qui nous rend heureux et que les victoires seules n’importent pas, le chemin pour y parvenir est aussi important, et l’ai même peut être plus que la victoire en elle-même. » D. S, lycéen

« L’atelier nous a permis de nous libérer et de nous exprimer. » V. P, étudiant en IFSI

Menez le projet avec nous

Chaque saison, la compagnie Tout un Ciel lance un appel à participation à plusieurs collèges, lycées et structures de formation en santé en Île-de-France, notamment sur les territoires dit « éloignés ».  Pour ce faire, nous sommes accompagnés par la structure 5ème Saison, qui monte et suit chaque partenariat.

Nous contacter pour en savoir plus : 
Jessica Pinhomme 
jessica.5emeSaison@gmail.com

Distribution

Travail dirigé par Elsa Granat
Collaboration à la dramaturgie  Laure Grisinger
L’accompagnante adulte Elsa Granat
L’accompagnante ado Mahaut Leconte*
en alternance
L’aide-soignante Clara Guipont
Médecin oncologue Hélène Rencurel
Le père Laurent Huon
Le musicothérapeute Antony Cochin
*Rôle créé par Edith Proust 

Photos ©Jessica Pinhomme – 5ème Saison

Partenaires

Soutiens Crédit Agricole Assurances
et la Région Île-de-France

Partenaires : Association JADE – Jeunes Aidants Ensemble,
Cité de la Santé

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