qui ne nous a pas aidé."
NORA, NORA, NORA !
De l'influence des épouses sur les chefs-d'œuvre
Quand les jeunes acteurs et actrices se penchent en 2024 sur Une maison de poupée, pièce d’Ibsen écrite en 1879, les
questions fusent, ça tiraille de partout. Comment Nora a-
t-elle pu ainsi accepter son sort et abandonner ses enfants ?
Pourquoi ce sacrifice ? Tout ça pour une histoire de fausse signature ! Comment libérer Nora aujourd’hui ? Avons-nous encore besoin de la revoir subordonnée, posture que nous connaissons par cœur ?
Après King Lear Syndrome, Elsa Granat se mue en archéologue pour inverser le processus de destruction du personnage de Nora. Pour nourrir la fiction, elle va fouiller du côté des enfants de l’héroïne, aujourd’hui devenue vieille. Pas question pour eux de prendre soin de celle qui les a abandonnés sans donner d’explication. Et pourtant, en scrutant son passé, ils comprendront peut-être ce qui n’a pas pu se dire. Sous la houlette d’Elsa Granat, ces jeunes comédiens fraîchement sortis de l’École supérieure d’art dramatique vont littéralement démonter puis ensauvager la pièce d’Ibsen, nous permettant enfin d’apercevoir le fond de l’âme de Nora et son désir d’accomplissement.
Presse
« Elsa Granat n’y va pas de main morte dans son spectacle brillant et survolté, à la scénographie décapante. De jeunes comédiens turbulents, frais émoulus de l’École Supérieure d’Art Dramatique (et tous d’une étonnante maturité artistique), y revisitent avec humour, insolence et énergie, l’histoire de leur mère, Nora, mais côté enfants… (…) Avec sa joyeuse bande iconoclaste, Elsa Granat regarde en 2024, après MeToo, un texte phare de la relations femme-homme. Et le déconstruit, le réinvente encore dans l’allégresse, en imaginant des scènes, des situations jubilatoires. Saisissant. »
Télérama- Fabienne Pascaud
« Elsa Granat attaque le prurit du patriarcat au rabot et signe un spectacle d’une intelligence dramaturgique, théâtrale et politique suraiguë. Les jeunes acteurs sortant de l’ESAD y excellent. Brillant ! (…) Ce spectacle foisonnant donne à penser tous azimuts. Il est une magnifique ode à la liberté. La maîtrise et l’inventivité dont il témoigne attestent que l’on peut compter Elsa Granat parmi les plus grands artistes du paysage théâtral actuel. » Catherine Robert, LA TERRASSE
« On retrouve là toute la verve féministe d’Elsa Granat qui jamais n’assène vérités et certitudes mais toujours questionne, ouvre le sens, provoque la pensée, expose nos contradictions et l’impossibilité même d’enfermer le réel. De ce fait, son spectacle est ébouriffant de vie et d’intelligence mises en partage, il déborde d’une créativité inaltérable qui puise à la source infinie de son propre chemin d’artiste et dans un répertoire qui est notre patrimoine. Et dans ce hiatus entre hier et aujourd’hui, Elsa Granat crée du lien, elle recoud les fils de l’Histoire, elle panse les plaies de ce qui n’a pas été dit, elle redonne voix et exprime la sienne. Complexe, généreuse, toujours en mouvement. Salutaire. » Marie Plantin, ScèneWeb
« En jouant avec Une maison de poupée, Nora, Nora, Nora réaffirme que femmes ont bel et bien une histoire. Les mots de Christine, l’amie de Nora, résonnent avec l’actualité récente : « Il faut parler Nora. Il faut tout dire ». La réhabilitation du personnage d’Ibsen invite à changer de paradigme et à faire descendre l’auteur de son piédestal. Rendre justice à Nora, c’est aussi pardonner à nos mères, demander des comptes à nos pères et établir le dialogue. De là naît la révolte qui, dans le spectacle, se danse. La fête succède finalement aux non-dits et à la colère. La jeunesse montre la voie. »
L’Humanité – Floriane Jacquin
« Elsa Granat nous subjugue une fois encore en s’attaquant cette fois à l’une des œuvres maîtresses de Henrik Ibsen, Une maison de poupée, dans une version très personnelle, entrelaçant habilement la pièce écrite en 1879 avec une réflexion sur le féminisme à l’heure de #Metoo. » La Croix – Laurence Péan
Distribution
D’après Une maison de poupée d’Henrik Ibsen
Texte et mise en scène Elsa Granat
Dramaturgie Laure Grisinger
Avec en alternance Maëlys Certenais, Hélène Clech, Victor Hugo Dos Santos Perreira, Niels Herzhaft, Chloé Hollandre, Juliette Launay, Anna Longvixay, Clémence Pillaud, Lucile Roche, Clément-Amadou Sall, Juliette Smadja, Antoine Chicaud et Luc Roca
et les actrices amatrices Gisèle Antheaume, Victoria Chabran
assistanat à la mise en scène Zelda Bourquin
Scénographie Suzanne Barbaud
lumières Vera Martin
son Mathieu Barché
régie général et plateau Quentin Maudet
approche chorégraphique de la tarentelle Tullia Conte,
Mattia Doto
Photos © Christophe Raynaud de Lage
Production Compagnie Tout Un Ciel, l’ESAD avec le soutien du Théâtre de la Cité internationale en coréalisation avec le Théâtre de la Tempête.
La Compagnie Tout Un Ciel est conventionnée par la DRAC Ile-de-France. Elsa Granat est artiste associée au Théâtre des Ilets – CDN de Montluçon et au Théâtre de l’Union – CDN du Limousin, et est membre de la maison d’artistes La Kabane.
- du 27 au 31 juin 2023 au Théâtre de la Cité Internationale
- du 1er au 31 mars 2023 au Théâtre de la Tempête
- Les 5 et 6 novembre 2024 au Théâtre Sorano - Toulouse
- le 22 mars 2025 à La Courée